samedi 16 juillet 2011

"Tom est mort" de Marie Darrieussecq

J'aime les vacances car je peux m'adonner a la lecture.
Presqu'un livre par jour.
Esprit libre ou plutôt libéré des dossiers, projets, affaires en cours, devoirs, interos, rendez-vous, réunions.
Je baisse les armes.
Je relâche.
Je capitule en vacances, carpe diem !
Et je lis, je savoure, je déguste.
J'ai ce petit carnet tout au long de l'année où je note, griffonne, colle ce qui attire mon esprit.
Le début des vacances est comme une grande vengeance où je reprends mes droits : visite à la médiathèque et "deambulage" dans les rayons du magasin jaune et noir.

J'ai commencé par "Tom est mort".
La mort, le vide, l'angoisse...
Lors de mon premier rendez-vous avec ma nutritionniste, au bout de 45 minutes de racontage de vie, sa réaction fut "vous êtes morbide" !
Je flirte, oui... Avec le danger, avec mes angoisses, avec mes démons.
Et avec la mort, qui rôde, qui m'enveloppe, qui m'entoure.

Au début du roman une question est venue frapper mon esprit : "Maman, enceinte de moi, tu avais peur que je meure ? Comme ce grand frère qui a pourri dans ton ventre ?"

"Tom est mort" et sa mère, dix ans après arrive enfin a vivre quelques heures, non plus à survivre. Elle arrive à écrire, à dire ce petit être perdu qui hante sa vie d'après. Elle divague sur des vies parallèles ponctuées de "et si". Elle raconte sa vie fantôme, cette part d'elle consumée, amputée de son Amour. Elle parle de cette vie parmi les vivants alors que tout en elle est mort.
"Quand Tom est mort Vince avait sept ans et Stella dix huit mois. J'ai parfois l'impression d'avoir eu quatre enfants, Vince, Stella, Tom et puis Tom mort. Ou dans l'ordre : Vince, Tom, Stealla, et Tom mort. J'avais trente cinq ans. Mes parents étaient vivants. Le monde tournait à l'envers."

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